Ange-Arthur KOUA est né en 1989 à Abidjan où il vit et travaille. Natif d’Abobo (une commune d'Abidjan), Ange-Arthur nous dit vouloir traduire dans son travail, le désir de pouvoir “s’exprimer librement et de défendre des causes qui ne seraient pas la priorité des autres”. Ainsi, très vite, dans le cadre de sa formation en atelier de peinture, l’étudiant se sent comme emprisonné par l’académisme dû à l’usage de la peinture en tant que matériaux.
“Je veux être libre de toucher, de tout utiliser comme je veux, pourvu que mon intérieur soit satisfait”. L’absolu de cette quête nous fournit une esthétique de technique mixte où se côtoient peinture et textile, traduisant ainsi dans son oeuvre “uchaos monde” sur des supports de jeans de récupération et de sacs dans un processus d’assemblage, où tout est posé dit-il, par instinct. Il peint, salit, brûle, colle, coud, pour obtenir les pièces chargées de narrations singulières.
L’exposition “MANsonge” donne à Ange-Arthur Koua l’opportunité d’explorer dans ses “tapisseries“, l’idée de la réalité vécue des deux mondes entre visible et invisible, à l’instar de la croyance populaire dans l’est de la Côte d’Ivoire, qui veut que l’âme des défunts s’accroche à leurs vêtements. Il nous propose par ailleurs une série d’oeuvres sur papier, représentant des visages qui interrogent cet univers du masque et de la statuaire.