Pedro Pires explore depuis plus de 10 ans le sentiment d’identité nationale disloquée, la migration et les droits humains. Il s’intéresse de près aux questions d’identité et de stéréotypes en relation directe avec l’éducation, l’histoire et les institutions. Un intérêt particulier qui lui vient de sa double appartenance culturelle, africaine et européenne.

Né à Luanda en 1978, Pedro Pires est titulaire d’une maîtrise de la Faculté des Beaux-arts du Central Saint Martins College of Design (Londres - Royaume-Uni). Il vit et travaille entre Luanda et Lisbonne.

 

Dans son travail, qui s’intéresse à la sculpture, au dessin, à la photographie, la vidéo et à l’installation, Pedro Pires explore depuis plus de 10 ans le sentiment d’identité nationale disloquée, la migration et les droits humains. Il s’intéresse notamment de près aux questions d’identité et de stéréotypes en relation directe avec l’éducation, l’histoire et les institutions. Un intérêt particulier qui lui vient de sa double appartenance culturelle, africaine et européenne. Ses sculptures et installations entretiennent une relation forte avec le corps humain et les volumes anthropomorphes.

 

Son approche dans la réalisation d’œuvres sur papier s’apparente à la réalisation de sculptures avec ses « interventions sur papier», à l’aide de meuleuses ou de fer à souder laissant des formes anthropomorphes émerger d’un matériau partiellement détruit.  L’artiste joue avec les concepts de destruction et  de reconstruction parallèlement aux manières dont l’identité est façonnée, négociée et refaite. Il interroge la forme humaine, principalement la sienne, pour aborder les questions de 

déplacement, d’identités à trait d’union et le concept d’appartenance.

 

Les sculptures de Pires intègrent quant à elles un large éventail de médium, d’objets utilitaires du quotidien et produits en masse. L’artiste utilise volontairement des objets appartenant au quotidien des villes où il expose, avec l’objectif de créer un contraste entre l’utilisation habituelle de ces objets et la galerie ou l’espace d’exposition. Il fait émerger de nouvelles significations figuratives et conceptuelles de l’identité dans différentes sociétés. Ses sculptures représentent cette dualité, une nouvelle armure, voire une nouvelle identité pour les corps… En «humanisant» ces objets, Pires entend confronter le spectateur à son double, à son sosie.

Pires crée également des "visages" à partir d’éléments métalliques représentant les feuilles, les pétales ou les fleurs, utilisés pour décorer portails, clôtures et autres barrières. Ces barrières deviennent ainsi plus attrayantes ou invisibles, appartenant à l’architecture. Il est question pour lui de jouer sur le contraste entre la beauté et l'esthétique décorative et la fonction de ce métal ouvragé qui est de protéger les personnes les unes des autres, et de les séparer.  Pires veut repenser ou redéfinir ces éléments métalliques, en les utilisant en relation avec le corps humain, en imaginant quelque chose comme une peau recouverte des beautés de la nature.