
Obou Gbais Ivorian, b. 1992
Acrylic on canvas
Deux silhouettes bleues se détachent sous un ciel aux nuances d’azur sombre. Leurs visages, derrière le masque Dan emblème de l’Artiste, portent l’empreinte d’une mémoire plus vaste. Les corps dansent devant un enchevêtrement de baraques aux façades colorées, entassées comme des souvenirs tenaces. Au loin, les lignes à haute tension tracent l’écho d’un monde en mutation.
Obou invoque ici le quartier qui l’a accueilli après l’exil, au cœur de la crise ivoirienne. Désormais effacé par l’avancée de la ville, il renaît sur la toile comme un espace de mémoire. Dans cette chorégraphie silencieuse, les danseuses offrent un hommage discret à celles et ceux qu’un nouveau départ a déjà emportés.
Two blue silhouettes stand out beneath a sky in deep shades of azure. Their faces, behind the Dan mask emblem signature of the Artist, carry the imprint of a broader memory. They dance in front of a cluster of brightly colored shacks, piled together like tenacious memories. In the distance, power lines trace the echo of a city in relentless motion.
Obou evokes the neighborhood that sheltered him after exile, at the heart of the Ivorian crisis. Now erased by the city’s expansion, it is reborn on the canvas as a space of remembrance. In this silent choreography, the dancers offer a quiet tribute to those who have already faced yet another departure.